Il y a une petite vingtaine d'années, un manuel de pédiatrie qui cherchait à rassurer les parents assurait qu'il n'y avait aucune "normalité" de comportement. Le médecin expliquait: "Tel petit garçon escaladera sans cesse chaises et escabeaux, tandis que telle petite fille restera bien sage à lire un livre." En plein avènement du féminisme, c'était, meme involontairement, de la pure provocation.
Et c'est très loin de ce que les scientifiques cherchent à établir aujourd'hui: pour eux, ce serait plutot que "telle petite fille", si elle se met à escalader un escabeau, va avant tout regarder là où elle pose les pieds ; tandis que "tel petit garçon" aura plutot tendance à foncer en se précipitant vers le sommet avec impatience. Aucun sexisme. Aucun anti-féminisme. Des faits.
Des faits longtemps méconnus: pour observer le cerveau, les médecins n'ont eu jusqu'au milieu du 20eme siècle que la dissection à leur disposition. Il parait qu'ils travaillaient essentiellement sur les soldats morts, et l'armée comptait peu de femmes. On a donc du se contenter de conclusions établies de façon non pas partiale, mais partielle. Et comme hommes et femmes font partie de la meme espèce, ces médecins n'ont pas cru faire preuve de mauvaise foi en extrapolant aux femmes ce qu'ils avaient appris grace à des cerveaux masculins. Et quand ils avaient la chance de tomber sur un cerveau féminin, ils le pesaient et en concluaient que, pesant moins lourd que celui de l'homme, la femme devait probablement etre moins intelligente. Plutot stupide, non? Surtout que maintenant, avec scanner, IRM et autres moyens d'investigations aussi pointus à l'appui, on peut légitimement soutenir le contraire. Des preuves?